15 septembre 2010

Erika se marie!




Ca y est! J'ai enfin lu le dernier tome de la série policière des Camilla Läckberg : L'oiseau de mauvais augure. On y retrouve la petite ville de Tanumshede, son commissariat, et ses meurtres mystérieux.


Bien sûr, ça se lit tout seul. Mais petite déception quand même. Tout d'abord parce qu'auparavant, Erika avait une vraie place dans l'enquête en tant que biographe, alors que maintenant son amoureux et futur mari (scoop!), Patrik, a pris le dessus. Du coup, on retrouve un roman plus classique sur ce que fait la police dans son enquête. Erika est relayée bizarrement à un rôle de femme au foyer débordée par les enfants, les tétés, etc.


Ensuite, une partie de l'intrigue concerne un jeu de télé réalité ayant lieu dans la ville. Malheureusement seuls les stéréotypes liés à ce genre de programme sont exploités dans le roman, alors qu'il y aurait eu tant à creuser!


Enfin, certes préparer un mariage prend du temps, mais ça arrive comme un cheveu sur la soupe au milieu de l'histoire.


Bref, on passe un bon moment, et le dénouement est étonnant, mais l'oiseau de mauvais augure n'est certainement pas le meilleur polar de la terre!


06 septembre 2010

Trois lettres, une passion




C'est l'histoire d'un poète et d'un homme mélancolique au fusil de chasse, croisé un jour. C'est l'histoire d'une passion amoureuse, et tout cela en trois lettres, de trois femmes. Un roman japonais fascinant par la forme et par la subtilité des sentiments dépeints.

C'est Le fusil de chasse de Yasushi Inoué, prix Akutagawa, une des références en matière de littérature au Japon.
Dans chacune des lettres, de la fille de l'amante, de l'épouse trahie, et de l'amante, on trouve la sincérité des sentiments au plus juste, que ce soit par la description du ressenti en métaphores (comme celle du serpent), par le sens donné aux objets (une tenue vestimentaire, le fameux fusil de chasse, etc) ou par les non-dits.
C'est très étonnant, car il n'y a rien. Les lettres sont très épurées. Mais toute l'intrigue est là dans son intensité.
Un roman court, à déguster un soir.
A conseiller aux amateurs de culture japonaise.
A recommander à ceux qui aiment les romans épistolaires.
Un texte à la fois simple, violent, emporté, triste et fort.