30 décembre 2008

Visa pour Shangai






Je vous avais parlé de La mort de l'héroine rouge, roman policier chinois qui m'avait beaucoup plu. Je viens de lire la suite: Visa pour Shangai.




Très bon roman. On retrouve l'inspecteur principal Chen, poète à ses heures perdues. Il enquête sur un trafic d'immigrants clandestins vers les Etats-Unis, avec pour la première fois une co-équipière américaine... la belle Catherine.




Bon suspense, entre les triades, le parti communiste, les provinces chinoises, les services américains.




Mais surtout très belle plongée dans la chine d'aujourd'hui, vue de l'interieur grâce à Chen mais aussi de l'exterieur, avec la curiosité de Catherine...




Très bonne détente, très beau voyage, et dénouement qui donne envie de lire la suite...

21 décembre 2008

flip book




Oui, je l'avoue, j'ai ouvert mon premier cadeau de Noël, un peu en avance... mais ça fait tant de bien. C'était un livre d'un genre un peu différent, de ceux dont je vous parle d'habitude: un flip book! Mais qu'est-ce donc me direz-vous?

C'est un petit carnet, qu'on feuillette, pour voir s'animer sous nos yeux d'enfants les images qu'il contient l'espace de quelques secondes!

Le mien me fait quitter la ville, et les embouteillages pour les oiseaux, les fleurs, et les papillons. Je l'ai mis sur mon bureau pour une bouffée d'oxygène pendant les pauses!

J'ai fait ma petite enquête pour vous sur les flipbooks! Ils étaient super connus au XIXe siècle figurez-vous!

On attribue au français Pierre-Hubert Desvignes d'avoir eu l'idée du folioscope vers 1860 parce qu'il a animé des photographies mais c'est l'anglais John Barnes Linnett, imprimeur à Birmingham, qui a été le premier à breveter le flip book sous le nom de « The Kineograph a new optical illusion » le 18 mars 1868 ( British Patent , n°925).

"La magie du flip book, c'est de s'adresser à tous les âges et toutes les nationalités et de ne pas nécessiter de connaissances particulières pour l'utiliser ce qui lui donne un caractère universel. Ceux qui se lancent dans cette quête sont plus souvent intéressés par le côté ludique du flip book que par son contenu."
Je recommande le flip book à ceux qui souhaitent cultiver leur âme d'enfants pendant les fêtes. C'est un petit cadeau qui peut se glisser très facilement dans les chaussons au pied de la cheminée!
Je conseille en particulier le flip book à tous ceux qui souhaitent arrêter de fumer en 2009: à chaque fois que vous avez envie d'une cigarette, feuilletez ces pages, et respirez profondément!
Enfin, je recommande les flip books à tous ceux qui ont regardé plus souvent leur écran d'ordinateur, que les étoiles dans le ciel ou les sourires sur les visages de leurs enfants en 2008. Le flip book vous apprendra à faire des pauses, à flâner, rêver, juste comme ça, pour rien, pour le plaisir d'être!

17 décembre 2008

Half a book!




J'en suis à la moitié de Half a life, de Naipaul. Ca se lit comme on écoute un conte. Il n'y pas vraiment de suspense, de ligne directrice forte, mais il y a le don d'un conteur, alors on continue. On passe d'une époque à une autre, d'un lien à un autre, et on poursuit...


Ce livre nous parle de Willy, un indien qui quitte son pays pour découvrir la vie... mais aussi l'écriture. Willy est né dans les histoires, et s'en construit peu à peu.


Une écriture qui coule et qui sent bon l'ailleurs.


Un talentieux écrivain qui réfléchit à la vie des auteurs, à leur lutte, à leur réussite.


Une belle découverte en fait!

02 décembre 2008

L'histoire d'une rencontre...






Je me suis laissée prendre par l'histoire d'une rencontre: celle d'une vieille dame avec un jeune gitan. Elle s'appelle Madame Lure et lui Vargas.




Madame Yvonne Lure vit seule. Elle est veuve.


Ses occupations: les commissions, le ménage, feuilleter les magazines de publicité des agences de voyage, observer les cartes de géographie et rêver.


Habitation connue: petit appartement deux pièces mansardé parisien meublé.


Signes particuliers: méticuleuse et silencieuse.




Vargas vit au milieu de la troupe au campement.


Ses occupations: voler dans les supermarchés (notamment les tablettes de chocolat), agiter une marionnette et dessiner.


Dernière habitation connue: la caravane d'en bas. Près du brasero.


Signes particuliers: mystérieux et attentif.




Dans Les mains libres de Jeanne Benameur, ils se rencontrent et s'apprivoisent, sous une plume délicate et fine.




"Yvonne, c'est aussi les nuances humbles de la ville. Le gris des nuages et les teintes atones des crépis délaissés qu'il aime toucher du bout des doigts, le gris qui reste au fond vert laborieux des légumes au grand magasin, au fond du rouge aux lèvres closes des femmes qui déambulent, qu'il a croisé parfois, tenues dans ses bras, jamais aimées.


Il se dit que cette femme n'a jamais rien esquivé. Depuis toujours, rien esquivé.


Auprès d'elle, il a senti le monde, ni hostile, ni loin. En Yvonne, le monde est là, à portée de la main. Si le regard veut bien dévoiler le gris, aller jusqu'à la vie enfouie, qui respire sans hâte, sous la peau.


Une poussière très douce pour la caresse de son regard.


Il trouve la couleur, dessine."




Un texte fort et doux que je recommande à ceux qui aiment faire attention aux détails des gestes, des mains, des regards, des bouches.




Je le recommande à ceux qui ont aimé L'élégance du hérisson et Ensemble c'est tout.




Une belle lecture d'hiver au coin du feu...